La réflexologie plantaire est un soin de support proposé de plus en plus dans les services d’oncologie. Son but unique est d’atténuer les effets secondaires et autres troubles liés aux traitements et à la pathologie.
Avant toute prise en charge, il est indispensable que le receveur ait l’accord de son médecin ou de son oncologue.
Un protocole spécifique ?
« La solution la meilleure est souvent la plus simple ».
On pourrait très bien imaginer un protocole par type de cancer et/ou par type de traitement. Bien que des connaissances dans ce domaine soient indispensables pour comprendre la pathologie, il faut toujours se rappeler que le rôle des soins de réflexologie en oncologie est d’accompagner au mieux la personne, de soulager les troubles liés aux effets secondaires des traitements, de drainer les toxines et de dynamiser l’organisme.
C’est le rôle de l’équipe médicale (chirurgien, oncologue, médecin traitant) de s’occuper de la pathologie et du traitement.
En réflexologie, on reste simples et on concentre notre pratique uniquement sur les troubles ressentis par les personnes et sur l’évolution de ces derniers d’une séance à l’autre.
Les spécificités liées à l’oncologie
En oncologie, il est souhaitable d’avoir une approche classique du soin qui prend en compte les troubles décrits par le patient et la texture des zones réflexes. Malgré cela, il faut tenir compte de certaines spécificités liées au traitement et à la pathologie de la personne.
On débute par une approche en douceur
La première séance sera toujours très douce, quitte à perdre un peu en efficacité. En effet, une première séance avec une pression « classique » pourrait engendrer une fatigue importante, ce qui n’est évidemment pas le but recherché. On adaptera progressivement la pression en fonction des ressentis.
Bien sûr, il n’est pas non plus question de se contenter de faire des mouvements de relaxation, qui provoqueraient une détente passagère, mais avec très peu de bénéfices sur l’organisme.
Tout le pied sera donc analysé pour repérer les zones réflexes perturbées qui devront être stimulées et normalisées.
Un autre point très important à prendre en compte concerne la sensibilité des zones réflexes. Un traitement de chimiothérapie ou d’immunothérapie provoque fréquemment une diminution de la sensibilité. On peut trouver une zone réflexe perturbée et habituellement sensible sans la moindre douleur pour le receveur. Dans ce cas, le réflexologue doit se fier uniquement à ce qu’il ressent à la palpation et
« normaliser » la zone. Le bénéfice sera identique.
Étant donné que le but est uniquement de diminuer les effets secondaires liés au traitement et à la pathologie, il n’y a aucun intérêt à stimuler de façon active (dans la durée et l’intensité) les zones réflexes qui correspondent aux organes touchés par la pathologie.
Fréquence, intensité et durée des séances
L’idéal est de prévoir une séance de réflexologie entre chaque cure de chimiothérapie, ou au minimum toutes les deux à trois semaines. Cela permet de faire un point précis et d’adapter constamment le protocole de soins en fonction de l’évolution des troubles. Certains diminuent et d’autres apparaissent, d’où l’intérêt d’un suivi régulier.
La pression exercée sera adaptée constamment en fonction de l’état de fatigue, de la date de la cure et des réactions faisant suite aux séances précédentes.
La durée d’un soin est identique à une séance habituelle, soit une heure.
La réflexologie plantaire lors des différents traitements :
Chirurgie :
· Avant l’opération :
Une intervention chirurgicale est quasiment toujours génératrice de stress et d’angoisse. Cela est peut-être dû à une crainte liée à l’anesthésie, à l’opération elle-même ou aux suites opératoires. Une séance de réflexologie avant l’opération permet très souvent d’être plus serein et plus détendu pour le jour de l’opération.
· En postopératoire :
On peut intervenir dès que possible, avec l’accord du médecin. La réflexologie postopératoire permet d’aider à diminuer les douleurs liées à l’opération, de relâcher les différentes zones de tensions corporelles et émotionnelles et de stimuler l’élimination des toxines.
Chimiothérapie :
L’idéal est de pouvoir effectuer des séances de réflexologie de façon régulière pendant la durée du traitement.
Certaines personnes préfèrent avoir un soin en réflexologie plantaire avant la séance de chimiothérapie pour s'y préparer physiquement et mentalement. D'autres préfèrent venir après afin de favoriser la récupération, l'élimination et le soulagement des effets secondaires du traitement.
II n’est pas possible de dresser une liste complète de tous les troubles que l’on peut soulager, mais voici une liste non exhaustive des troubles les plus fréquemment rencontrés :
· Douleurs et contractures musculaires
· Stress
· Trouble du sommeil
· Engourdissement dans les pieds ou les mains
· Constipation/Diarrhée
· Fatigue
· Bouffées de chaleur
· Douleurs articulaires
· Nausées et vomissements
· Manque d’appétit, anémie, perte de poids
· Arthralgie
· Problèmes de concentration
· Dépression
· …
Radiothérapie :
Les différents troubles que l’on peut rencontrer dépendent surtout de la localisation du traitement par radiothérapie.
On travaillera principalement sur la diminution des douleurs et troubles périphériques exprimés par le receveur, plutôt que sur la zone ciblée par le traitement.
Immunothérapie, Hormonothérapie, Thérapie ciblée :
Les possibilités de traitements sont de plus en plus nombreuses et les progrès de la médecine sont considérables ces dernières années.
Quel que soit le traitement décidé par l’équipe médicale, le but de la réflexologie reste de soulager les effets secondaires liés au traitement et à la pathologie. On se base sur la description des troubles et sur les différentes textures cutanées plantaires.
Un soutien pour les aidants
Les aidants ont un rôle important mais qui peut se révéler épuisant.
Ils sont un soutien moral, médical, pratique : concentré sur sa guérison, un malade du cancer attend beaucoup de ses proches. Or, plus de 60% de ces aidants sont encore actifs et doivent donc jongler entre vie de famille, vie professionnelle, et responsabilités vis-à-vis du malade.
Ils peuvent chercher des relais, solliciter d’autres proches pour se décharger à l’occasion de certaines tâches et prendre du temps pour eux.
La réflexologie est une piste intéressante pour ne pas vous épuiser : elle vous aidera à recharger vos batteries physiques et émotionnelles.
Pour conclure :
La pratique de la réflexologie plantaire soulage un très grand nombre de troubles liés aux traitements d’oncologie.
Le réflexologue a pour seul but de soulager les tensions, douleurs, malaises exprimés par le receveur.
En règle générale le suivi en réflexologie a lieu toutes les trois semaines. Mais si besoin la fréquence des séances peut monter à une par semaine.
La réflexologie peut intervenir à toutes les étapes du parcours de soin du patient.
Avant les traitements afin de prendre en charge le stress et les angoisses souvent présents dans cette période.
Pendant les traitements pour « apaiser » les évènements indésirables en prenant la précaution de ne pas trop stimuler des zones associées au traitement et à la maladie.
Et enfin, après le traitement afin de faciliter le retour à la vitalité́ et le drainage des toxines.
Elle est également bénéfique pour les aidants afin qu’ils ne s’épuisent pas moralement et physiquement.
Je serai également présente le mercredi 26 octobre 2022 à la salle d'Armor de St Cast le Guildo de 14h à 20h pour la journée de rencontres Octobre Rose. J'y proposerai des démonstrations gratuites et je serai ravie de répondre à vos questions.
N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez plus de renseignements et/ou pour prendre rdv 😊.
La Santé c’est le Pied ! à Saint-Cast-le-Guildo
Tel : 06 67 75 78 29
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